Israel Horovitz

 

Horovitz

Israël Horovitz est un auteur dramatique, metteur en scène, scénariste et écrivain américain. Il est né en 1939 à Wakefield, une petite ville de l'État du Massachusetts.

Dramaturge précoce, il écrit et fait jouer son premier spectacle à seulement dix-sept ans.


En 1961, Israël Horovitz part pour l'Angleterre où il intègre la prestigieuse Royal Academy of Dramatic Art de Londres, pour en ressortir en 1963. Deux années plus tard, la Royal Shakespeare Company l'accueille en tant que comédien résident.


De retour aux États-Unis, Israël Horovitz effectue des débuts tonitruants en produisant quatre pièces de théâtre en seulement six mois à partir de 1967, à savoir Les Rats, Line, et surtout L'Indien cherche le Bronx et Sucre d'orge.


L'Indien cherche le Bronxréunit notamment Al Pacino et John Cazale en 1967, soit cinq années avant qu'ils ne campent les frères Michael et Fredo Corleone dans Le Parrain de Francis-Ford Coppola. Il s'agit du récit de deux individus dont le chemin croise celui d'un indien perdu dans les méandres urbains de New-York. Entre incompréhension et méfiance, les échanges se tendent rapidement et glissent vers la violence.Sucre d'orge dévoile pour sa part l'histoire d'une relation amoureuse incroyable entre un homme et une femme alors que l'évènement qui les a amenés à se rencontrer est des plus malheureux : le premier, Wallace Zuckerman, a accidentellement renversé le fiancé de la deuxième, Joanna, provoquant son décès.

 

En 1969, Israël Horovitz signe Clair-Obscur, ou le récit d'une famille afro-américaine dont les membres décident de prendre une pilule miracle qui fait blanchir leur peau dans l'espoir de s'affranchir de leur condition. Malgré cette métamorphose, ils n'échappent ni à leur culture, ni à leur histoire.

 

Israël Horovitz est également l'auteur de la pièce Le Premier, qui selon ses propres mots, est « plus qu'une pièce: c'est un environnement. ». L'auteur y mêle avec subtilité et adresse la violence, l'absurde et le comique, dénonçant par ce procédé certains travers de la société américaine tels que le sexisme ou l'esprit de concurrence exacerbé.

 

En 1983, il confronte trois personnages à leur passé dans Le Baiser de la Veuve. Deux amis de longue date nommés George et Bobby, qui ont maintenant la trentaine, se retrouvent face à leur victime d'un soir, Betty. Celle-ci a en effet été violée par le duo ainsi que d'autres garçons alors qu'ils étaient adolescents, à l'issue d'une beuverie.

 

Au total, Israël Horovitz est à l'origine de plus d'une cinquantaine de pièces qui ont été adaptées dans près de vingt langues à travers le monde, à l'image de Trois semaines avant le paradis, Quand Marie est partie, Le Soixante-Quinzième, La Course du 1er mai, ou encore L'Amour dans une usine de poissons.

 

En plus du théâtre, il se met au cinéma en écrivant des scénarios pour Istvàn Szabo (réalisateur de Sunchine en 1999), Stuart Hagmann (Des Fraises et du sang, 1970), et Arthur Hiller (Author! Author!, 1982). Il reprend par ailleurs Un Homme amoureux de la cinéaste française Diane Kurys pour en faire une adaptation.

 

En outre, Israël Horovitz mène une carrière parallèle de professeur universitaire puisqu'il a enseigné à Waltham, à la Brandeis University et à la City University of New-York, où il a obtenu une maîtrise en littérature, et anime aujourd'hui des cours à l'Université de Columbia.

 

Il a co-fondé le New York Playwrights Lab dont il assure la direction artistique, ainsi que la Gloucester Stage Company, tout en faisant activement partie du New Dramatists Committee et du célèbre Actor's Studio.

Sa dernière oeuvre en date That old ladya été adaptée en français sous le titre Très chère Mathilde en 2009 au théâtre Marigny avec Line Renaud dans le rôle titre.

 

Depuis des années, Israël Horovitz entretient des rapports privilégiés avec la France dont il dit : « C’est en France que je finirai mes jours, j’en suis convaincu. Je me sens parmi les miens là-bas ».

 

L'auteur et son œuvre


Inspiré par Beckett, Ionesco, le théâtre réaliste américain des années 50 (Edmund Wilson, Edward Albee, Arthur Miller), Israël Horovitz est un des plus prolifiques de sa génération. Prolifique mais non prolixe : une écriture au scalpel, précise, concise, implacable. Un réalisme qui « n'a pas grand chose à voir avec la réalité ». Cette réalité, Horovitz la transpose, l'enrichit, la dramatise pour lui donner la cohérence, l'ampleur, l'intensité indispensables à l'intérêt de la représentation. Parfois absurde pour mieux nous faire réfléchir, souvent drôle pour mieux nous bluffer, toujours incisif pour mieux nous croquer, il séduit sans complaisance.


Une œuvre singulière, donc, pour un homme particulier, un ton incisif, tendre et cruel à la fois, un humour noir, et des textes ancrés dans la réalité. Il a écrit sur la shoah, le 11 septembre (il habitait à côté du World Trade Center), sur tout ce qui fait l’actualité, et son quotidien. D’où le caractère autobiographique de toutes ses pièces.

 

Citation


« Israël Horovitz est à la fois réaliste et sentimental. Je vous laisse donc imaginer à quel point il peut être féroce. » Eugène Ionesco

 

Source : Wikipédia et www.premiere.fr

 

Ecouter aussi l’interview d’Israel Horovitz par Kathleen Evin dans l’humeur vagabonde sur France-Inter : http://www.franceinter.fr/emission-l-humeur-vagabonde-israel-horovitz

 

Ou

 

Sur France Musique (vidéo du 14/10/2011) :

http://sites.radiofrance.fr/francemusique/em/musique-matin/emission.php?e_id=70000039&d_id=425005212

 

Très chère Mathilde

 

Le thème :

Mathias, un américain fauché, arrive à Paris pour vendre un appartement dont il vient d’hériter. Surprise, il découvre que son père lui a légué l'appartement, en viager, occupé par Mathilde, octogénaire rusée, et Chloé, sa fille. La cohabitation ne sera pas de tout repos. Mystères et histoires seront dévoilés quand les événements du passé reviendront hanter le présent.

Dans cette pièce, les thèmes de la compassion, du pardon et du deuil sont mariés de main de maître en un drame à la fois comique, poignant et touchant. Peu de textes apportent ce subtil mélange d'émotions. 

 

La Compagnie :

Le Théâtre Solaire de Montpellier.

Cette compagnie a connu le succès avec la pièce Mathieu Solaire, spectacle avec lequel elle avait fait le festival Off d'Avignon 2008.

Très chère Mathilde est jouée depuis une petite année et la pièce a déjà obtenu deux "prix du Public".

Elle a été également sélectionnée officiellement pour représenter le Languedoc-Roussillon au festival national de Tours FESTHEA.

Plus d’infos sur : www.theatre-solaire.com

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